Terrifying

Trop étaler mes sentiments, finalement ça me va pas tellement, et puis j'ai pas envie d'étouffer. J'ai l'impression de beaucoup(trop) en parler. En ce moment c'est aléatoire dirais-je. Un coup ça va un coup ça va pas, un coup ça va un coup ça va pas. Ou alors c'est la pleine lune qui fait ça.
Je commence des jeux qui ne m'intéresse pas, je me lasse de tout. Je lis des livres que j'abandonne par manque d'envie. Je n'aboutis à rien. Nous ne sommes qu'en septembre mais le mot "bac" ne peut s'empêcher de raisonner dans ma tête pendant mes cours de français. Je regarde les gens de ma classe trouver des plans d'un claquement de doigts, de trouver des idées, de chercher, de creuser partout. Je me contente d'observer et d'écrire, me disant un peu plus à chaque fois que je vais en chier. J'me sens seule. Enfin non, c'est pas exactement ça que je ressens. Je sais pas ce que je ressens, je suis trop bizarre comme fille, je commence à avoir peur de moi, les regards me traversent parce que je suis transparente, j'ai froid. J'ai mal à la tête, tout le temps. J'me sens vide. J'arrive à rien. J'arrive a faire le vide dans ma tête parfois, le soir. Je m'absente totalement, et ça me fait peur. Je me pose des questions. C'est drôle Rafaël se pose les même d'ailleurs, on en a rigolé aujourd'hui, assis autour d'un café, "D'où vient l'univers ?" . Et des questions d'ordre plus personnelles. Comme Magouz qui me dit que je suis sa meilleure amie, pareil pour Arnaud. Pourquoi ? Pourquoi suis-je une "meilleure" amie. Et d'abord, ce terme de meilleure ne me va absolument pas, je n'ai rien. Je ne possède rien de plus que les autres. Enfin si, peut-être que je possède des trucs "en plus". Mais bon. J'aimerais être plus féminine, qu'on arrête de me regarder comme si j'étais différente. J'ai peur des autres, j'ai peur de sortir. Et dire cela a mes parents me vaudrait une bonne engueulade dûe au fait que je "passe trop de temps sur l'ordinateur". Oui, surement.
J'ai peur de ce que je vais devenir.
Je finirais par faire mal. Comme d'habitude. Et j'ai peur de ça, vraiment, avant tout.